Laissez-moi ; la douleur veut être solitaire.
Je ferme les yeux. Stop. Stop.
Coeur arrête toi, lui ordonnais-je. Mais il s'arrête pas.
Pourquoi ? Parce que me réponds la souffrance.
J'ouvre les yeux. Je sens le couteau qui sillonne ma jambe. Qui s'attaque ensuite à mon bras, qui frôle mon cou alors que je crie. Je le sens. Je le sens ce sang qui coule sur le sol. Ce sang qui est mien venant tâcher la paquet si blanc d'un rouge impur. Je le sens, et quand je noye mes yeux dans ce rouge, j'ai envie qu'il prenne vie et qu'il me sauve des méchants adultes.
Et quand je te regarde, tu me souris, et je te souris. Puis je me retrouve à courir, car tu comptais, et le but était de ne pas me trouver. Appuyée contre le mur, je reprend mon souffle, quand un bruit de déchirure me fait baisser la tête.
Ton bras venait de tomber, encore une fois. Situation d'urgence ! Je sors un fil, une aiguille,
et hop ! Mon bras pendouille à peu près normalement maintenant !
Je peux retourner jouer, non ?
Mais si les gens en habits blancs découvre que je joue alors que mon bras pendouille comme un poisson mort, je vais me faire punir, et mon ami ne pourra plus venir jouer avec moi.
C'est dommage. Je l'aime bien mon ami.. Il a de beaux cheveux dorés et des yeux ambrés.
Comment je le connais ? Je.. sais pas. Je crois que je le connais depuis toujours.
Même avant que les gens en habits blancs m’emmènent dans cette prison de glace. Oui, ça me revient.. Je crois que c'est... Mon petit frère ?
En tout cas, il vient me rendre visite parfois, là ou je vis maintenant.
Parce que je suis malade, m'on dit les gens en habits blancs.
Mais avant, avant toutes ces piqûres, j'allais bien.
_
Je ferme les yeux. La douleur est devenu intolérable. Je pleure, je crie, je crache du sang, mais rien n'y fait.
Arrêtez... Pourquoi.. Moi.. Pourquoi est-ce moi qui doit souffrir alors que je n'ai rien demandé.. J'ai toujours té sage et le père Noel m'apporterait toujours beaucoup de cadeaux.
Mais le père Noel n'existe pas, n'est ce pas.
Qui parle ? J'ouvre les yeux. J'ai bien entendu une voix, non ? Est-ce que cest vous, le monsieur avec l'habit blanc qui a planté trois aiguille dans mon bras qui m'a parlé ?
Non ?Alors est-ce une de personnes qui prennent notes, derrière la vitre, pendant que mon corps se fait percer par les aiguilles de la sciences.
Non ?
Alors qui ? Je ne sais pas. Qu'est ce que je sais, au final ? Je m'appelle... 0731
J'ai... 8 ans.
Je crois que j'ai un frère. Oui. Mais il ne vient plus me voir.
Je suis seule en fait.